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J’ai visité le plus beau stade du monde - Les Cahiers du football || magazine de foot et d'eau fraîche

20 juin 2024. L'été se pointe enfin et avec lui les voyages scolaires. Croyant bien faire, mon employeur de lycée m'a envoyé accompagner un groupe dans le coin le plus génial de tout le Royaume-Uni. Que déliré-je, de tout l'univers. Non, pas le Stadium of Light à Sunderland, mais Craven Cottage dans l'Ouest londonien, le stade de Fulham FC. Au diable les élèves, leurs examens, les verbes irréguliers et les visites de musées poussiéreux. Soudain, je revis, je jibule, comme on dit dans nos campagnes. Toutes les photos sont de l'auteur, sauf mention contraire. Présentations À 13 heures, enfin délesté de mes chers élèves et collègues (j'ai prétexté une urgence), je rejoins mes gourous d'un jour, Mark et son jeune adjoint Max, deux joviaux employés de Fulham FC qui, l'été, assurent jusqu'à trois visites quotidiennes de 90 minutes, à 27 livres le billet. Sur TripAdvisor, le tour figure dans le top 20 des "choses à faire" à Londres. Pas mal pour un minot qui végétait en D4 il n'y a pas si longtemps et évoluait devant 2.500 spectateurs dans cet écrin déglingué plusieurs fois menacé de démolition [1]. Par comparaison, de soi-disant mégaclubs tel, au hasard, Newcastle United, peinent à proposer une visite par semaine (approximation au doigt d'honneur mouillé). Je suis le seul Français. Notre groupe d'une quinzaine de personnes est composé de Néerlandais et de deux familles états-uniennes. Les Bataves sont ici dans le cadre d'un tour des stades londoniens et les Ricains par patriotisme footballistique. Le propriétaire de Fulham est Shahid Khan, et Clint Dempsey fait toujours rêver outre-Atlantique. Le latéral anglo-américain Antonee Robinson (46 capes US) est Cottager depuis 2020 et le défenseur central Tim Ream (36 ans, 61 capes US) vient de signer une petite décennie à Fulham avant de partir à Charlotte FC (MLS). Deux des ados américains portent d'ailleurs un maillot floqué à leur nom. Tout comme probablement une demi-douzaine de tribus amazoniennes encore inconnues. Mark nous demande qui on supporte. Je révèle fièrement mes couleurs Black Cats. Les Américains esquissent un rictus, comme s'ils découvraient l'existence de cet immense club. Ces philistins me demandent quelle division et où ça se trouve. Pfff. Je leur réponds Premier League (j'anticipe à peine, la montée est quasi certaine) en précisant que Newcastle, dont ils ont peut-être entendu parler (pour de mauvaises raisons), est une banlieue de Sunderland connue défavorablement des services de police. Ma joke tombe à plat et on me regarde déjà de travers. Je subodore une alliance US-Pays-Bas ad hoc destinée à me pourrir. OK, le supp Black Cat est un poil parano mais, croyez-moi, y a de quoi. Les Ricains affirment supporter Fulham, cette saison en tout cas. Les Néerlandais c'est l'Ajax, mais l'un d'eux, Dirk, affiche de dangereuses sympathies Magpies ("En souvenir du fiasco Rudd Gullit ?", le nargué-je). Il se vante même à l'occasion de prendre le ferry Amsterdam-Newcastle pour aller spectater à St James' Park. Moi président, je ficherais S tous ces gens-là. Le supp Magpie est un rageux frustré et congénitalement jaloux de Sunderland. Je sens qu'il va chercher à m'allumer et je l'ai à l'œil. Archibald, Johnny et Michael Jackson La visite de Craven Cottage (28.500 places), un mélange détonnant de styles, démarre à l'extérieur (voir ces vues aériennes du stade), devant l'iconique façade en briques rouges dessinée par l'Écossais Archibald Leitch, l'inventeur du "stade à l'anglaise". Mini-cours d'histoire. Fulham FC - surnommé les Cottagers ou les Whites - est le plus vieux club professionnel londonien, fondé par des religieux en 1879. Le football vit alors des débuts chaotiques et comme tant d'autres clubs, l'existence des Cottagers est nomadique. Ils compteront neuf domiciles en quinze ans avant de trouver le bon. En 1894, le propriétaire rachète un vaste terrain sur les bords de la Tamise dans le quartier de Fulham, là où une imposante chaumière vient de brûler (d'où le nom de "Cottagers", aux résonances si incongrûment champêtres au beau milieu de Londres). Pour construire Craven Cottage, Fulham fait naturellement appel au plus célèbre des architectes de stades : Archibald Leitch. À son palmarès, que du lourd (pas de St James' Park, donc). Citons Highbury, Anfield, Old Trafford, Ibrox Park ou Roker Park. Nous admirons ensuite la statue de la légende Johnny Haynes, par ailleurs le premier footballeur à toucher le gros lot dès l'abolition du plafond salarial en 1961 : 100 livres par semaine, soit cinq fois ce que le salary cap autorisait. photo cc Andrea 93 Je feins la surprise : la peu discrète statue de Michael Jackson n'est plus là. Elle avait été installée en avril 2011 par l'ancien propriétaire, feu Mohammed Al-Fayed (aujourd'hui sous le coup de nombreuses plaintes pour agressions sexuelles et viols). Effectivement, confirme Mark, elle a été enlevée en septembre 2013. Shahid Khan l'avait fait dégager à son arrivée, suite aux plaintes de supporters, notamment agacés par son statut de lieu de pèlerinage pour les fans de Jacko. Comme d'hab, Al-Fayed avait réagi avec tact : "Si quelques supporters stupides ne comprennent pas ou n'apprécient pas cette statue et ce que cet homme a apporté, qu'ils aillent se faire voir." En ajoutant que "son ami Michael" était un amoureux du club auquel il arrivait d'assister aux matchs [2]. L'Égyptien osa même mettre la descente en D2 cette saison-là (2013-14) sur le compte du déboulonnage. Le Musée national du football à Manchester récupéra la mal-aimée avant de s'en séparer en 2019 lorsque de nouvelles accusations d'agressions sexuelles concernant Jackson, détaillées dans deux documentaires de la BBC et de Channel Four, firent surface. Personne ne semble savoir où elle se trouve aujourd'hui. On enchaîne avec une douzaine de portes d'entrée-tourniquets classées. Leur étroitesse, à peine 50 cm, témoigne de leur caractère historique et leur classement les protège de toute modification. "Les anciens avaient de drôles de façons de lutter contre l'obésité", s'amuse-t-on dans le groupe. Glamour Nous entrons ensuite dans Craven Cottage, côté tribune Hammersmith (7.300 places). Le"Kop" de Fulham est partiellement en travaux pendant l'intersaison et nous ne nous éternisons pas. Max nous explique cependant que le club gère le problème des sièges dit "restricted view" (souvent derrière un pilier), présents dans la Hammersmith, mais surtout ailleurs, en accordant des réductions sur les places individuelles ou abonnements. Une idiosyncrasie rencontrée en 2023 par leur celebrity fan Hugh Grant (surnommé "Restricted Hugh" par le Sun pour l'occasion. L'infâme torchon sait y faire en jeux de mots). Devant la nouvelle tribune Riverside, en bordure de la Tamise, un employé place, sur et autour de la pelouse, divers accessoires et panneaux. J'en remarque un (ci-dessous) m'indiquant que de possibles disciples du duo d'attaquants Jozy Altidore-Danny Graham s'apprêtent à s'entraîner (2 buts à eux deux en 92 matches il y a quelques saisons à Sunderland). Dirk, le chambreur Néerlandais Magpie-isant, nous ordonne en se marrant de se planquer car les Black Cats vont bientôt s'échauffer. Ça s'esclaffe. Je ricane bêtement avec la meute, sans même essayer de contre-attaquer avec un Michael Chopra ou un vulgaire Joselu. C'est l'humiliation publique. Je l'aurai, marmonné-je... La capacité de la dominante Riverside, ci-dessous au centre, a été doublée à 8.650 places après une reconstruction totale. Elle a coûté 100 millions alors on la rentabilise avec de l'abonnement premium [3]. photo cc Nick C Dans le coin à gauche, le propriétaire fait installer une somptueuse fan zone de trois étages dans une tour cubique. photo Fulham FC Elle comportera notamment une piscine plein air de 15 mètres (voir ici ou ici), comme dans le stade de son club de NFL à Jacksonville en Floride, l'EverBank Stadium, qui compte deux bassins d'où l'on peut regarder le match en sirotant un cocktail. Sauf qu'à Craven Cottage, pas de tels privilèges : la vue ne donnera que sur la Tamise... À l'opposé de la tribune Riverside, les transformations vont également bon train derrière les échafaudages. Un restaurant est en construction, ainsi qu'un hôtel de luxe coiffé de penthouses. Mais là encore, même à plusieurs milliers de livres la nuit, il sera impossible de regarder le match car aucune ouverture ne donnera sur le terrain. Pour voir l'action, il faudra faire comme tout le monde : acheter un billet ! Le tout à terme procurera une expérience match très corporate, avec des tarifs d'adhésion club qui devraient rivaliser avec ceux de Tottenham ou Arsenal (jusqu'à 25.000 livres l'année). Mais ici plus qu'ailleurs, vu le vécu existentiel compliqué de FFC, on peut estimer que la fin justifie les moyens. Identité unique À gauche de la Riverside, se trouve la tribune Putney End (5.926 places). Elle accueille le parcage extérieur, avec une bonhomie toute fulhamesque. Craven Cottage est en effet le seul stade de l'élite qui permet aux supporters domicile et extérieur de s'asseoir côte à côte sans précaution particulière. Ce parcage, superficiellement délimité, fait environ 3.000 places. Le reste de la tribune est désigné "zone neutre" et mélange pêle-mêle tous les supporters. Les fondations de cette tribune proviennent des déblais de la ligne de métro District Line, tandis que sous une partie de ces anciennes populaires gisent des abris antiaériens. La Luftwaffe soupçonnait que les stades anglais servaient de dépôt de munitions et beaucoup d'entre eux furent ciblés, dont Craven Cottage, surtout s'ils se trouvaient près de complexes industriels, comme à Old Trafford. Tout suinte l'histoire dans ce stade. Dans le virage sud-est, côté rue (Stevenage Road), le joyau : le Cottage Corner et son Pavilion, appelé "The Cottage". C'est de là qu'émergent les joueurs du tunnel. Ce singulier édifice de 1905, qui évoque fortement le cricket, est classé monument historique depuis 1987 et donc intouchable. Dans The Football Grounds of Great Britain de Simon Inglis (1983), l'éminent spécialiste des stades britanniques observe : "À l'instar d'un pavillon de cricket, le Cottage est doté de bancs qui surplombent le terrain et est imprégné d'une atmosphère invitant à la dégustation de thé et de sandwiches au concombre." En fait de bancs, il s'agit de vieux sièges en bois et le Cottage, les jours de match, est réservé aux VIPs et aux joueurs non alignés ainsi qu'à leurs familles. Ils disposent d'un élégant bar-restaurant aux murs ornés de photos et d'objets vintage. Et où l'on mange autre chose que des casse-dalle au concombre (enfin, j'espère pour eux). Le Cottage. Le grand crochet jaune visible au centre est une ‘P-handle’, une aide aux personnes à mobilité réduite pour négocier la montée de trois tribunes particulièrement pentues et où les marches peuvent être de hauteur inégale. L‘entrée du pavillon. Ambiance feutrée et tradition. Notre guide en chef, Mark, et une partie du groupe. Les sièges en bois sont d‘époque (1905). Craven Cottage n'a pas de musée, mais le bar-restaurant du Cottage contient des reliques et photos, dont une superbe de Pelé prise à l'occasion d'un match amical entre Fulham et Santos en mars 1973. Sur une étagère, on remarque également une "rattle" (crécelle), irritant instrument dont on se servit pour mettre de l'ambiance dans les stades britanniques pendant presque un siècle à partir des années 1880. Il fut finalement banni des stades dans les Seventies non pas à cause du bruit infernal qu'il générait, mais pour empêcher les hooligans de s'en servir comme arme. Osons l'affirmer haut et fort : le hooliganisme a aussi eu du bon. Craven Cottage regorge de mystères. Lors de sa construction, entre 1895 et 1905, les ouvriers découvrirent un tunnel secret qui reliait le Cottage originel, alors un pavillon de chasse situé là où se trouve aujourd'hui le rond central (un incendie le réduira en cendres), à un embarcadère sur la Tamise. Ce hunting lodge était fréquenté par la haute société et des politiciens de renom, tel Benjamin Disraeli ou Napoléon III, contraint à l'exil anglais suite à la défaite française contre la Prusse. Le roi George IV, 1820-1830, un musard avide consommateur de laudanum, aimait y emmener ses maîtresses et faire la java. Clairement, ce tunnel a dû en voir de belles (il est largement bouché depuis l'extension de la ligne de métro District Line dans les années 1870). Cachet Les vestiaires se trouvent au rez-de-chaussée du Cottage. D'emblée, une évidence saute aux yeux : le vestiaire domicile est infiniment plus confortable que le visiteurs. Depuis toujours les clubs cherchent à ne pas trop cosyfier l'espace pour l'adversaire. L'expérience se doit d'être inconfortable. Alors les visiteurs doivent parfois se contenter de vestiaires dignes d'un stade de promotion d'honneur et un dug-out (banc de touche) à l'avenant. À Craven Cottage par exemple, les sièges du dug-out visiteur ne sont pas chauffés, contrairement à ceux du dug-out domicile... Mark et Max envoient quelques anecdotes sur ce sujet insuffisamment abordé, car un peu tabou, mais fascinant. L'été 2018 par exemple, Norwich City avait fait repeindre le vestiaire visiteurs en rose après que des psychologues leur avaient assuré que cela ferait baisser le taux de testostérone de leurs adversaires, et donc leur agressivité sur le terrain. La pratique viendrait des prisons américaines... Norwich monta en Premier League cette saison-là mais le bad buzz les poussa à repeindre les murs. Ils n'auraient rien dû changer en fait car ils redescendirent aussitôt. Mark nous demande : "Alors, le rose, vous pensez que ça marche ?" En regardant Dirk, le Néerlandais qui me chauffe depuis le début avec son prosélytisme Magpie, je réponds illico que je l'ignore mais que Newcastle United, qui ne sait plus quoi faire pour éviter le ridicule sportif (ils ont encore raté l'Europe), étudierait la question. Rires nerveux. Je sens que Dirk a furieusement envie de me balancer dans le bassin de cryothérapie. Mark fait descendre la pression en concluant la visite des dressing-rooms avec légèreté. Le club a fait installer un système dernier cri pour les causeries tactiques, mais le manager, Marco Silva, ne s'en servirait jamais. Depuis son arrivée en juillet 2021, le Portugais préfère de loin utiliser feutres et aimants sur le rudimentaire tableau blanc... Nous passons ensuite à la Johnny Haynes Stand (5.832 places), ci-dessous, instantanément reconnaissable à son pignon triangulaire sur le toit à l'ancienne, une caractéristique qu'on retrouve dans quelques autres stades datant de la même époque, dont Hillsborough ou feu White Hart Lane. Cette tribune est la continuation spirituelle du Cottage et capture à merveille le cachet de ce stade unique. Toute la longueur de la partie supérieure de la tribune contient des sièges en bois (les mêmes que dans le pavillon). Il doit bien y en avoir 3.500. Une estimation toute personnelle car ni Mark ni Max ne connaissent le nombre exact. J'aimerais en avoir le cœur net alors j'entreprends de les compter mais ça risque de prendre un bail... Je pense à mes élèves et la conscience professionnelle me fait arrêter à 913. photo cc Samuel James Sous la Johnny Haynes, une énième curiosité : un superbe bar-cabaret, qui est l'ancienne salle de presse. La déco est résolument industrielle (car d'époque) et les murs sont couverts de memorabilia (souvenirs, objets) qui retracent l'histoire du club. On peut louer l'endroit ou y voir des comiques, des musiciens, des pièces de théâtre, etc. Le mur des légendes dans la tribune Johnny Haynes. La tribune presse, délicieusement anachronique : des sièges en bois de 1905 équipés de prises électriques. On a tout de même ajouté quelques moniteurs. Parenthèse enchantée : The End Notre tour s'achève devant le cabinet des trophées. Je fais nonchalamment remarquer qu'il est bien plus fourni que celui de Newcastle United, ce qui n'est certes guère difficile. Dirk réplique que je raconte n'importe quoi. Je gloussotte. "Lollig", lui claqué-je (ça veut dire LOL dans sa langue. Enfin, je crois). Piqué au vif (ces gens sont très touchy), il dégaine son smartphone et me colle sous le nez la fiche Wikipedia de NUFC, rubrique "Honours" (palmarès). Je lui réponds qu'il ne faut pas croire bêtement tout ce que raconte Wikipedia, un notoire tissu d'infox. Par exemple, lui rétorqué-je, le Parti conservateur y est donné comme étant "de centre-droit". Re-lollig. On est en pleine campagne électorale, la conversation dérape gentiment et nos deux guides interviennent pour conclure et nous remercier chaleureusement. L'heure est malheureusement venue de nous quitter, bons amis, ou bons ennemis, c'est selon. J'en profite pour donner rendez-vous au Mapgie amstellodamois en août 2025, en Premier League, grâce à notre nouvel entraîneur, Régis Le Bris. Le Breton va faire un malheur, je le sens. Dirk enchaîne avec une vacherie, je le tacle en retour. C'est reparti pour un tour, on refait le match... Avant de réaliser qu'il faut vraiment y aller car il est 14h30. Damn, je ne verrai pas la boutique du club et ne pourrai donc m'acheter un caleçon Jean Tigana ou un mug Louis Saha, deux légendes du club. À 15 heures, je prends l'incontournable ligne 14 pour retrouver mes élèves, éparpillés entre le National History Museum et le superbe Victoria and Albert Museum à côté. En chemin, arrêt devant Stamford Bridge où, par-delà les grilles d'enceinte, on aperçoit des grappes se former. Je pouffe intérieurement en conjecturant qu'il doit s'agir de leur traditionnel rituel estival : la fournée journalière des nouvelles recrues accourues signer leurs contrats à vie croisent les partants. La routine, quoi. Sur les réseaux, l'affiche Chelsea-Manchester City se résume à "115 players versus 115 charges". Dans la Tank Room du gigantesque Musée d'histoire naturelle, là où sont entreposés 20 millions de spécimens baignant dans de grands bocaux plein d'alcool (sans doute le lieu de sépulture rêvé de quelques footballeurs britanniques d'un certain âge), un élève de seconde m'interpelle. "Vous étiez où Monsieur ? Vous avez raté les animations dans les galeries dinosaures et les fossiles ! - Tant mieux, lui fais-je, je préfère ne pas penser aux pontes de la FIFA et à nos instances quand je suis au boulot. - Et vous avez aussi raté l'atelier Evolution au Darwin Centre ! Et les Égyptiens ! - "Ah ça, tu as raison, c'est vraiment dommage, car je kiffe le fantasque Uruguayen. Quant à Mo Salah, amour éternel." Il fronce les sourcils, interloqué. Je continue. "Mais tu sais, lui confié-je avec des étoiles encore plein les yeux, moi aussi j'ai vu des choses magiques et des vestiges merveilleux là où j'étais. - Ah, vous étiez au British Museum, Monsieur ? Ah nan, je sais, vous étiez dans la section squelettes ! - Non, j'étais au paradis", lui dis-je, en souriant béatement. [1] Et être transformé en résidences de luxe, due à la forte pression immobilière dans le borough, l'arrondissement. L'histoire du club a été turbulente et c'est un mini miracle si le stade existe toujours. Fulham FC a appartenu à des présidents-propriétaires peu scrupuleux (voir iciet ici), et les vautours ont rôdé dès l'installation à Craven Cottage. En 1907 par exemple, Henry Norris, conquis par le site, voulut faire fusionner Fulham (D2) avec Arsenal (D1), alors Woolwich Arsenal. La Football League refusa et Norris partit reprendre... Arsenal. [2] Une seule fois en réalité, contre Wigan Athletic en avril 1999, contraint et forcé, après avoir passé la matinée dans le rayon jouets du grand magasin Harrods, propriété de l'Égyptien. [3] De 1.250 à 3.000 livres la saison dernière. Les billets y démarrent à 100 livres. Fort heureusement, la plupart des 15.000 abonnés de Fulham paient beaucoup moins dans les autres tribunes.

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