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Choix de joueurs, arbitrage, identité de jeu, calme, retour sur Barça/PSG en 5 points

Battu chez lui au match aller, le PSG s'est brillamment qualifié à Barcelone ce mardi soir en s'imposant largement. Retour en cinq points sur divers éléments de ce quart de finale brillamment remporté. Après un match aller où ses choix s'étaient totalement retournés contre lui, Asensio, Beraldo et Lee ratant dans l'ensemble leur match, Luis Enrique est revenu à une composition d'équipe beaucoup plus logique et traditionnelle : ce qui apparaissait au coup d'envoi de la saison comme la défense-type, les trois milieux de terrain que le coach privilégie depuis désormais plusieurs mois et le trio d'attaque qu'il a adoptée depuis la dernière demi-heure de PSG/Newcastle (1-1) en novembre. Mais Luis Enrique aime beaucoup trop surprendre et il s'est offert son petit plaisir taquin du moment. Alors que Paris a débuté la rencontre avec Barcola à gauche, Mbappé dans l'axe et Dembélé à droite, les Parisiens répétaient leurs gammes à l'échauffement dans un tout autre dispositif : Dembélé dans l'axe en fausse pointe, Mbappé à gauche et Barcola à droite. Un petit coup de malice déjà vu avant le match aller, qui avait forcé Xavi à s'adapter en catastrophique. Mais au coup d'envoi, c'est bien en 4-3-3 et avec les positionnements qui semblent les plus naturels que son équipe s'est alignée. De Piqué à Araujo, Kovacs n'a pas été a Aytekin La presse catalane hurle ce mardi au scandale à propos de l'expulsion, dans les pas d'un Xavi lui aussi totalement déconnecté de la réalité, et il faut saluer le courage de l'arbitre Istvan Kovacs qui n'a pas hésité à sortir le carton rouge dès la demi-heure de jeu, ce qui était d'ailleurs la bonne décision comme tous les observateurs neutres l'ont reconnu. Cette action décisive est comparable à l'une de celles de la Remontada de 2017, lorsque Gérard Piqué fauche Cavani qui, certes excentré, peut partir vers le but vu son contrôle. Là où Deniz Aytekin n'avait pas osé sortir un second avertissement totalement mérité à Gérard Piqué, avertissant au contraire un Cavani qui enrageait de voir le laxisme de l'arbitre allemand, M. Kovacs, lui, a eu le courage de prendre la bonne décision et d'expulser Ronald Araujo. Plus tard dans le même match, Piqué fera une nouvelle faute valant un second avertissement, bien évidemment sans le prendre. Cette multiplications des fautes a été refusée à Araujo, et la remontada a changé de camp. L'idée de jeu plus forte que le scénario Le scénario d'un match catastrophe se dessinait devant le PSG et le club parisien a pourtant tenu bon, faisant de la devise de la ville la sienne ce mardi soir à Barcelone. Car au plus fort de la tempête des 20 premières minutes, le PSG s'est finalement rattaché au jeu, à ses idées collectives, à son envie et à sa détermination de jouer à sa manière peu importe le score et les circonstances.

Le match, sa foi en son équipe, Mbappé, Dortmund, etc, la conf' complète de Luis Enrique après Barça/PSG (1-4) https://t.co/ELefYl66LJ
— CulturePSG (@CulturePSG) April 16, 2024
Dans le premier quart d'heure de la seconde période, alors que tout restait à faire mais qu'il fallait mettre la tête sous l'eau à l'adversaire, Paris n'a pas paniqué, n'est pas parti dans le n'importe quoi et a continué d'imprimer du rythme tout en gardant la maîtrise, la tête froide et les idées claires en permanence. Formidable meneur de jeu reculé, Vitinha a su faire bonifier cette approche digne d'une équipe mature, sûre de son fait et totalement connectée aux idées de son entraîneur. Pedri, le symbole de l'usure provoquée par le PSG ? Le Barça n'avait jamais eu aussi peu le ballon de son histoire en Ligue des Champions, Paris le monopolisant pratiquement 70% du temps, et le club catalan s'est retrouvé à faire ce qu'il ne sait pas vraiment faire, à savoir défendre, défendre et encore défendre. Les joueurs catalans ont pourtant donné tout ce qu'ils avaient à donner mais ils ont été limitées par les absences, notamment Sergi Roberto et Christensen qui ont beaucoup manqué dans l'entrejeu, mais aussi un peu par les jambes.

32.7% - Les 2 plus faibles taux de possession pour Barcelone en Ligue des Champions depuis qu’Opta analyse la compétition (2003/04) : 32.7% v Paris ce soir 41.4% v Paris la semaine dernière

ADN. #FCBPSG pic.twitter.com/3epgAKPCju
— OptaJean (@OptaJean) April 16, 2024 De retour de blessure, Pedri avait annoncé de lui-même qu'il ne pouvait pas tenir le match complet mais il n'avait probablement pas imaginé qu'il passerait la majeure partie de son temps à défendre et à couvrir les montées de Fabian Ruiz ou de Hakimi. Joueur génial avec le ballon, le milieu de terrain du Barça s'est retrouvé à jouer à contre-emploi, s'époumonant dans des courses défensives qui lui ont ensuite empêché de peser offensivement. Paris a usé le Barça avec sa maîtrise du ballon et sa capacité à le faire bouger dans la largeur comme dans la profondeur, et les talents catalans se sont retrouvés à jouer comme des soutiers. La maîtrise des événements avec le PSG Au quart d'heure de jeu, alors qu'il avait ouvert le score et commençait à avoir la mainmise sur le match, le Barça était sur une voie royale avant d'exploser en vol de façon hallucinante. L'expulsion d'Araujo est évidemment le tournant de la partie mais il faut noter dans l'ensemble l'implacable domination du PSG dans la gestion des événements et des émotions. Là où Luis Enrique a tenté de rester le plus calme possible, les explosions de colère de Xavi sur son banc de touche ont largement contaminé son équipe. Paris n'a jamais paniqué, Barcelone s'est énervé de façon stupide et inutile et a perdu son calme au moment où il avait pourtant le plus besoin d'avoir les idées claires. A 2-1 pour le PSG, les deux équipes étaient à égalité sur les deux matches, Gündogan frappe le poteau et montre alors clairement que le Barça a les moyens de revenir dans le match, bien que mal engagé. C'est le moment que choisit l'entraîneur catalan pour se faire expulser après avoir donné un coup de pied à des protections de caméra...

Xavi devrait apprendre à se contrôler, à éviter de provoquer l’adversaire et tout faire pour ne pas sortir de ses matches. pic.twitter.com/lQtXsmPcde
— Pablo Gallego (@Pablo_Gallego__) April 17, 2024
Alors que les deux équipes se valaient en terme d'âge et d'expérience dans la compétition au coup d'envoi, la maîtrise parisienne a tranché avec la panique barcelonaise permanente. Et si la victoire du PSG est évidemment tactique, technique et même physique, elle est tout autant mentale.

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