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PSG-OL : malgré le scénario renversant de l’aller, des Parisiennes sans complexe en demi-finales retour de Ligue des champions féminine

Les joueuses du PSG lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions face à Lyon, le 20 avril 2024, à Décines-Charpieu (Rhône). MANON CRUZ / REUTERS Sonnées mais pas K.-O. Il y a huit jours, sur le terrain de leurs rivales lyonnaises, les joueuses du Paris Saint-Germain (PSG) sont passées en dix minutes d’un avantage considérable à un handicap d’un but, après une fin de match irréelle (2-3). A l’occasion de la demi-finale retour, dimanche 28 avril au Parc des Princes (16 heures), les Parisiennes n’ont pas l’intention de tendre l’autre joue. Elles croient à une qualification en finale de la Ligue des champions, où elles affronteraient le Barça qui a éliminé Chelsea hier. L’Olympique lyonnais (OL) a peut-être soulevé des montagnes à domicile, porté par un large public – record d’affluence à plus de 38 000 spectateurs – ; le club rhodanien est certes huit fois champion d’Europe et possède 11 points d’avance en Division 1, mais le PSG ne fait « aucun complexe d’infériorité vis-à-vis de Lyon », assène sa défenseuse Sakina Karchaoui. Ephémère joueuse de l’OL (en 2020-2021), elle récuse l’idée d’une domination mentale de son ancien club : « Vous pensez peut-être qu’elles ont pris l’ascendant psychologique, mais ce n’est pas du tout le cas. Aujourd’hui, je pense même qu’on a franchi un cap par rapport à elles », assure l’ancienne Montpelliéraine. D’abord adjoint de son père, Gérard, en 2022, avant de prendre le poste d’entraîneur principal cette saison, Jocelyn Prêcheur partage ce constat optimiste. Malgré le scénario renversant de la demi-finale aller, l’OL n’est plus un obstacle infranchissable pour son équipe. « Ce n’est pas de la méthode Coué, lance-t-il. Si je regarde nos deux derniers matchs chez elles, on a fait jeu égal. On a eu des temps forts à l’aller qui nous donnent des raisons d’y croire. » Pour le technicien de 41 ans, qui a débuté dans le championnat féminin chinois, l’évolution de son groupe est positive : « Je ne parle plus d’écart avec l’OL, en tout cas pas en termes de talent ou de capacité. Il demeure peut-être en termes d’expérience, car on ne peut pas effacer huit victoires en Ligue des champions, explique-t-il. On n’a plus à rougir de la comparaison avec Lyon. Il faut en être convaincu avant d’aborder ce match retour. » Lors de la demi-finale aller, le PSG a parfaitement géré son rendez-vous pendant quatre-vingts minutes de jeu. Comme prévu, le club de la capitale a commencé par affronter l’habituel début de match intense des Lyonnaises avant de les punir par l’ouverture de la marque en fin de première période. Puis les Parisiennes ont réalisé une excellente seconde période, inscrivant un deuxième but et ratant plusieurs occasions de tuer la rencontre avec un troisième but. Avant six minutes irréelles, où l’OL a inversé la tendance. « Le lendemain, il fallait évacuer la frustration du scénario, plus que du résultat », analyse Prêcheur, insistant pour que son équipe se « focalise sur les choses positives » de la rencontre. « Un manque de lucidité sur certains choix » « Ç’a été un match fort en émotions. On en retient les dix dernières, c’est frustrant, car le score n’est pas en accord avec le déroulé du match », fait valoir Sakina Karchaoui. Loin d’être abattues, les coéquipières de la capitaine Grace Geyoro et de la redoutable buteuse Marie-Antoinette Katoto, autrice d’un doublé à Lyon, ont réagi après cette déconvenue. « On s‘est relevées, on s’est parlé et on a échangé, livre Karchaoui. Ç’a été constructif, et on est encore plus fortes. On sait les erreurs à ne plus commettre. On y croit : on sait qu’on va le faire. » Comment expliquer ces dix minutes qui ont tout changé lors de la demi-finale aller ? En conférence de presse d’après-match, Jocelyn Prêcheur avait pointé du doigt un manque d’efficacité et une baisse physique en fin de rencontre. Après en avoir parlé avec ses joueuses, il développe : « C’est une accumulation de plusieurs choses. Cette baisse athlétique a entraîné un manque de lucidité sur certains choix. » Pas question que ça se reproduise au Parc des Princes. « On va mieux anticiper les différentes stratégies à mettre en place selon les scénarios de fin de rencontre, expose le technicien. Certaines joueuses sont missionnées pour réagir dans ces moments-clés où il est difficile de communiquer pour un entraîneur dans un environnement bruyant. » Dimanche, 30 000 spectateurs sont attendus au Parc des Princes, au lendemain d’un match où l’équipe masculine, également qualifiée pour les demi-finales européennes, a manqué d’officialiser face au Havre (3-3) son douzième titre de championne de France. « On était dans le dur fin octobre, début novembre, on sait d’où on vient, rappelle Jocelyn Prêcheur. On utilise aussi la dynamique et l’énergie diffusées par les bons résultats des hommes. Dans un scénario fou, ça serait une année exceptionnelle si nos deux sections prenaient la Ligue des champions. » Une finale prévue le 25 mai à Bilbao pour les femmes contre une finale programmée le 1er juin à Londres pour les hommes. A Paris, les joueuses du PSG seraient « à jamais les premières » en cas de titre, une semaine avant Kylian Mbappé et les siens. Anthony Hernandez

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